mercredi 27 octobre 2010

Cortex ou hippocampe

La mémoire est capable de nous faire oublier un souvenir ou de nous suggérer un évènement qui n’a jamais eu lieu.

MÉmoire
La mémoire est fortement liée à nos cinq sens. Comme le signifiait Marcel Proust avec sa madeleine, nos sens font parfois appel à des souvenirs, que nous croyions oubliés.
La vue est le sens le plus sollicité chez l’Homme, dans le procédé de mémorisation, mais une odeur, un goût, un contact, un son, peuvent aussi nous remémorer des souvenirs lointains.
Grâce aux rêves nous trions, stockons, ces images, ces souvenirs. Les rêves consolident nos souvenirs, et y mettent de l’ordre, car l’ordre est ce qui donne principalement lumière à la mémoire.
Souvenir
Le souvenir nous est propre, il est présent dans une tête et n’appartient qu’à un seul individu. C’est lors de discussions avec nos proches, qu’on se rend compte que certains de nos souvenirs, a priori communs, différent sur plusieurs points. On cherche à se souvenir de qui on était, quand on était petit, ce à quoi on pensait, ce qu’on aimait, mais les seuls souvenirs qu’on en a sont ceux relatés par nos proches. Ces souvenirs ne nous appartiennent plus.
RÊVE
Il arrive, au cours de nos rêves, d’amalgamer des évènements réels à d’autres imaginaires. Notre mémoire ne fait pas de différence, et on se retrouve alors avec des souvenirs faussés. Ou encore, il se peut qu’au réveil, notre cerveau ne fasse pas la part des choses et pendant un laps de temps, on a cette sensation de confondre notre rêve dans notre réalité. Et pourtant, les rêves nous influencent consciemment ou inconsciemment dans notre vie quotidienne. Ils nous font réfléchir.

On a soif de collectionner les choses de peur de les oublier.
On fait des photos, des films, on écrit, pour garder des traces.
On achète, rapporte, conserve des objets pour se souvenir de quelque chose ou de quelqu'un.
La mémoire est un vaste sujet et plutôt complexe. Mais elle est à la base de notre vie, de nos apprentissages, de nos sentiments.
Malgré ça, son fonctionnement biologique demeure encore un grand mystère scientifique. Ce fait m’a d’autant plus intéressée qu’il me permettait de faire place à mon imagination.
J’ai axé mes recherches vers la mémoire sémantique (mémoire des mots, des concepts, des connaissances générales sur le monde, en dehors de tout contexte) et la mémoire épisodique (mémoire qui permet de se souvenir des événements passés de sa vie). Cette mémoire là, nous permet de voyager mentalement dans notre passé.
Et dernièrement, sur le temps qui passe et ses effets sur la mémoire. On oublie.

Et si notre cerveau se mettait à mélanger nos rêves avec nos souvenirs ?
Alors comment savoir si ce qu’on pense être nos souvenirs, sont des évènements qui se sont vraiment déroulés ou si c’est notre mémoire qui nous joue des tours ?
Sommes nous sincèrement capable de faire la différence entre nos rêves et la réalité ?
Un individu qui perd la mémoire ne perd-il pas du même coup son identité ?

Décompensation psychique

Le terme de décompensation est tiré du vocabulaire de la médecine organique : dans certaines maladies, des troubles peuvent être compensés pendant un certain temps, c'est-à-dire qu’ils existent potentiellement mais que leurs conséquences néfastes n’apparaissent pas du fait de défenses, de ressources qui les équilibrent.
Quand cet équilibre est rompu, le trouble va se manifester, il ne sera plus compensé par autre chose, la maladie sera dite décompensée.
Par analogie, les troubles psychiques de tous ordres peuvent être également compensés.
La décompensation psychique est une psychose. La psychose, dans son acception psychiatrique équivaut à la notion familière de folie. Cette psychose peut-être latente, compensée pendant X années par divers arrangements que la personne aura trouvé dans sa vie interne et relationnelle. Pour Y raisons cette compensation rompt et la personne craque, elle décompense.
C’est ce moment charnière où la personne bascule dans la folie que l’on appelle décompensation.
« Dans notre première pièce, 6,6 milliards de perruches, le personnage principal vit avec des personnes disparues. Elle les voit, leurs parle, les fait agir. Ce comportement en question découle d’un problème psychologique, une psychose, en somme une folie (que nous n’avions pas développé lors de ce précédent spectacle car ce n’était pas le sujet).
Ces troubles psychiques du personnage m’ont rappelé le terme utilisé en psychologie pour parler de dépression et de folie : la décompensation psychique. Je me suis donc penchée sur le sujet, et j’ai commencé mes recherches afin d'avoir une idée claire sur l’évolution que je donnerais à mon personnage : connaitre les termes précis de ses troubles et savoir comment ils se manifestent.
L’intérêt n’est pas de donner un cas d’étude pour étudiant en psychologie mais bien d’imaginer ce que pourrait être une décompensation psychique.

Ce qui m’intéresse, c’est comment mettre en jeu la compensation et la décompensation d’un personnage. 
Comment donner à voir l'esprit et les ressentis d'un tel cas pathologique?

Ouvrez les rideaux!

C'est moi-même que je n'ai jamais rencontré, 
dont le visage est scotché au verso de mon esprit.
Ouvrez les rideaux.
Ces dernières phrases de 4.48 Psychose, de Sarah Kane, ont fortement résonné en nous, et ce, suffisamment pour nous inspirer l'intitulé de notre prochaine création théâtrale : C'est moi-même que je n'ai jamais rencontré


Songes

"Quand un homme s'éveille, surtout si c'est en pleine nuit, au milieu du silence des choses, il traverse d'abord une zone un peu incertaine. Les effets du sommeil se font encore sentir sur lui, et il reste troublé par les visions des songes qu'il a pu traverser.
Il appartient cependant déjà au monde de la veille ; mais, tout d'abord, sa conscience ne contient guère que des impressions relatives soit aux choses extérieures, par exemple au poids des couvertures, aux lueurs qui traversent les rideaux, soit à l'état du corps tel qu'il se comporte."




Le souvenir - André Bridoux

Le souci de vérité

"Nous sommes constamment dans la nécessité d'avoir recours à nos semblables pour être informés d'événements dont nous n'avons pas pu être les témoins ; et nous sommes constamment tenus de répondre à leurs questions portant sur notre passé. Constamment aussi sommes-nous dans l'obligation de nous accorder sur des souvenirs communs."

L'Orgue de Barbarie

Je regardais cet enfant, dans les bras de sa mère. Et, rien ne me revenais.
Rien de ces instants que je partageais moi-même avec ma mère, et mon père.
Comme si je n'en avais pas réellement vécu. Comme si je n'étais née qu'à six ans.
Cependant, mes parents me parlaient de ces instants qui avaient existé, mais leurs souvenirs m'avaient complètement échappé.
Je ne savais pourquoi, mon cerveau avait décidé un jour, de les ranger dans la case oubli. Et ceci dit, il avait une manière de faire le tri dans ma mémoire, que je comprenais difficilement.
En effet, il me manquait des pans de mon Histoire, et notamment la partie de ce qu'ils appellent la tendre enfance.
Et pourtant, lorsque cet enfant actionna son jouet mécanique, la musique qui en sortit, celle-là exactement, ces quelques notes ne cessèrent de résonner en moi.
Je sus que quelque part ma mémoire, y avais préservé ces quelques notes - gravées comme sur la partition d'un orgue de Barbarie. Et à présent, je voyais précisément cette bande de papier défilée devant mes yeux. Et ces petits trous qui disparaissaient tour à tour, un à un.
Et puis, plus rien.

La compagnie recherche 2 comédiens

La compagnie SI T’ES PRESSE, FAIS UN DETOUR recherche 2 comédiens pour sa prochaine création C’est moi-même que je n’ai jamais rencontré (pièce écrite par la compagnie) qui sera représenté en juin 2011, lors du festival Emergences à Besançon.

Personnage 1 : Homme de 25/35 ans, mince, qui interprétera le rôle d’un jeune homme psychotique qui ressent l’absence d’une personne dans sa vie.

Personnage 2 : Homme de 25/35 ans, qui interprétera deux personnages : le premier est l’ami du personnage 1, obsédé par les jeux vidéos ; le deuxième est le frère du personnage 1, plongeur dans un bar de drag-queen et en phase de coming-out.

Sont requis : expérience, disponibilité, mobilité, implication et sens de l’humour.

Notre compagnie est basée à Besançon (25) et les premières répétitions se dérouleront à partir du mois de janvier 2011, entre Besançon et la Saline Royale d’Arc et Senans. Pour plus de facilité, nous souhaitons donc travailler avec des comédiens de la région Franche-Comté.

Nous vous solliciterons pour une audition courant décembre.

Inscrivez-vous par mail ou téléphone.
Charlotte : 06.11.52.43.76
Emilie : 06.77.44.24.70

A très bientôt.
La compagnie Si t’es pressé, fais un détour
15, rue de Belfort
25000 Besançon